jeudi 26 septembre 2013

ça marche : les mots ne s’usent pas

au contraire de ce que
nous expérimentons chaque jour
de ces objets périmés
parfois avant même leur utilisation

les mots n’ont pas besoin de garantie
pour nous dire leur attachement
à nos triturations

la langue de travers est un
blog d’exploration collective, coopératif
d’écriture

d’exploration du sens
sans fin renouvelé
des juxtapositions tentatives
d’extension sans mesure

des dictionnaire quotidiens
nous  fabriquons
dans nos régulières activités
nos habitudes sans joie
nos  repos sans rêve
nos rêves sans élans
nos élans sans fond
qu’ils se perdent en oublis
en des pensées d’avenir
sans fin

la langue de travers veut réveiller  les mots qui dorment
et de ceux qui en usent abusent
ouvrir l’espace  inconditionné inconditionnel
des réalités d’une écriture vivante
vivace exubérante tonifiante
chevaleresque pointue sincère
écriture constitutionnel de son existence à soi
personnelle et  totalement subjective
écriture tyrannique et franchement  ludique

la langue de travers se veut être
l’arbre abattu d’un acte de résistance à l’oppression
une prière en forêt de  Sherwood
une marche de la paix
une continent à explorer

face aux massifications  de l’industrie du livre
coincé entre le rayon boucherie et pâtisserie
jouets pour Noël et soldes de sous-vétements
hommage aux révoltés, aux sages,
aux  divisés, aux chercheurs inconnus
aux professeurs chahutés,
aux chanteurs solitaires,
aux peintres en pensées
aux écritures inconnues
à l’invisible
aux paysages dissimulé par les panneaux
publicitaires le long des voies ferrées

la langue de travers est un atelier d’écriture ouvert
à  ceux qui se respectent et
offrent à l’autre l’altérité
 d’un échange  sincère
 joyeux


la langue de travers

n’est pas
un lieu bien pensant  normatif
juste la fracture qui permet
de gouter  le parfum serin
de la création

n’est pas
le super marché des têtes
de gondole à faire vendre
des produits destinés
à faire pencher la balance commerciale
du bon coté d’une bourse sauvage

n’est pas
le bon sentiment qui fait écrire
pour ces enfants
des images pieuses et vraies
d’une réalité en papier mâchée


 n’est pas
l’extrême onction d’un acte de décès
commander dès le jour de naissance
par un société vandalisée
déshumanisée

n’est pas
le début d’une guerre littéraire
entre ceux d’avant et ceux de demain
cette guerre la
donne à manger la pâté aseptisée
des regards moribonds
d’écrivains en mal  de regards

n’est pas
un duel obscur entre la vérité et la réalité

n’est pas
ce qu’elle dit être mais ce que
les mots disent d’eux même

 n’est pas
la chansonnette retardée d’un vieillard
révolté

la langue de travers
n’est pas
autre chose
elle est cette chose






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